Jusque là, tout allait bien. Il avait le calme, il avait la préparation, il avait la motivation pour ce que ça pouvait bien vouloir dire.
Mais il espérait surtout que Layla aimerait. Il avait prit un risque tout de même en invitant sa compagne en partant du principe qu'elle aimerait. Mais si elle se trompait ? Si elle était déçu et qu'elle voulait se retirer ? Et si ça compagne lui disait à quel point elle n'aimait pas ce qu'elle voyait ?
Planté à quelques mètres de la porte à fixer l'entrée, la lueur de son optique pulsant doucement, Seides s'en faisait un peu. Ou carrément. On aurait presque put voir de la fumer sortir par les jointures des plaques de protection de sa tête.
"Patron." fit une voix féminine à ses côtés.
Le geth baissa la tête sur la quarienne qui venait de s'adresser à lui :
"Tout va bien ?" Elle ne pouvait pas aller sur le réseau, mais elle avait une étonnante capacité à deviner son humeur ou du moins quand quelque chose le tracassait.
"Oui." fit il laconique. Il ajouta après quelques instant :
"N'est-ce pas trop osé ?" en l'observant
La quarienne se regarda à son tour :
Puis jeta un œil derrière elle, une boutique de combinaisons pour ses semblables, dans des tons qui n'avait rien de la retenue ou la discrétion qu'on retrouvait chez les quariens en général.
Relevant le regard sur son employeur :
"Je ne crois pas" fit elle en souriant derrière son masque.
Elle regarda Seides reprendre son observation de la porte. Il devait avoir été prévenu par le réseau de l'arrivée imminente de Melle Arche pour avoir demander sa présence, alors que rien ne laissait deviner qu'elle allait arriver. Elle appréciait son patron qui n'avait pas d'idée préconçu sur ce qui devait être fait ou pas. Oh, bien sûr elle l'aidait de temps à autre pour éviter de grosses bourdes ou pour quelques détailles de contact social, mais il s'en tirait bien.
Ce qu'elle aimait avait tout, c'était qu'il osait. Il n'était pas enfermé dans le carcan des hommes d'affaire investissant dans quelque chose et du coup il osait. Il osait toutes sortes de créations inédites (comme ce qu'elle portait) ou le simple fait d'avoir ouvert une boutique de combinaison pour un but décoratif. C'était réellement inédit pour elle. Pour tout les quariens en faite. Elle avait beau être plus libre d'esprit que la moyenne, elle était comme la totalité de son peuple : élevé dans le pragmatisme et l'optimisation des ressources. Faire ce qu'avait fait Seides c'était simplement impensable. Même s'ils avaient gagné une planète.
Le synthétique avait réussi à ouvrir des horizons aux quariens en faisant ce qu'il a fait. Le gâchis n'était toujours pas acceptable, mais on avait désormais des ressources à aller à la distraction. Il fallait en profiter !
Les portes s'ouvrirent alors sur un couple de femmes humano-quarienne. Certainement Layla Archer et Izira'Shezra, sa compagne. Elle n'avait rien lu sur le sujet qui laissait l'entendre en tout cas.
Restant en retrait de Seides, elle joua la l'employée modèle en souriant derrière son masque. Le sourire n'était peut-être pas visible sur ses lèvres, mais il le serait sur ses yeux. Une des règles du modèle.
Seides de son côté n'avait pas raté l'arrivée attendue :
"Melle Archer, Créatrice Shezra, bienvenues dans Avenir. J'espère que vous apprécierez le temps que nous allons passer ensemble."Il salua les deux femmes chacun leurs tours, avant de se tourner vers la quarienne en retrait :
[font=Lucida"Je vous présente la Créatrice Salira. Elle sert de modèle pour ceux qui voudraient voir ce que donne les combinaisons que nous avons en stock en réel, mais qui n'ont pas ses facilités à changer de combinaison dans un environnement aux paramètres non-optimisés pour eux.
Autant dire qu'elle m'est indispensable, tant que nous n'auront pas encore les projecteurs holographiques dynamiques qui permettront à la clientèles de chercher les modèles qui leurs plaisent et d'en voir toutes les variantes."[/font]Tila fit quelques pas en avant et se présenta avec une légère courbette. Elle avait une voix très douce, qui avait plutôt tendance à caresser les sens, plutôt que paraître timide. Un des choix qui avait poussé Tila en avant (sur les conseils de sa fille qui avait insisté pour entendre les sélectionnée) :
"Seides me flatte beaucoup trop. Je suis Tila’Salira Vas Rannoch, à votre service."Elle laissa la place à nouveau au synthétique :
"Si vous le voulez bien, nous allons faire le tour de la boutique avant d'aller nous rafraîchir dans la salle de détente."Entraînant les deux femmes à ses côtés, il commença par le rez-de-chaussé qui était la pièces principale de la boutique. La pièces aux murs courbes faisait une trentaines de mètres de long, sur une quinzaines de large. De chaque côté du mur avait été placé des piédestaux tout les 5 mètres. On pouvait admiré dans chacun d'eux une combinaison d'un type ou d'un autre. La toute première à droite montrait une combinaison tout ce qu'il y avait de plus classique et qui devait certainement servir de point de comparaison pour toutes les autres, qu'elles soient partiellement transparentes, à changement de couleurs ou à affichage dynamiques. Sur les tubes de verres on pouvait voir en transparences les caractéristiques des combinaisons, ainsi qu'un petite interface permettant de faire varier les coloris ou les affichages des combinaisons.
"C'est ici que la plupart des clients regardes les combinaisons. Nous pouvons ainsi leur montrer pas mal de variantes possibles. C'est néanmoins non-exhaustif et pour en voir la totalité, nous proposons de télécharger notre catalogue sur extranet.
Nous avons pas mal espacé les piédestaux pour que chacun puisse admirer chaque création sans marcher sur les pieds de son voisins. Voir qu'on puisse s'attrouper autour d'un modèle en particulier"Le quatuor avançait lentement parmi les créations. Il commentait quelques points de détails sur les différences avec les combinaisons actuelles des Créateurs.
Arrivant au bout de l'allez qu'ils avaient emprunté, ils firent demi-tour pour revenir vers la sortie :
"Au centre nous avons installé des petites cages pour tester les matières."En effet au centre de la pièces sur la longueur était posé des cages en verre qui arrivaient à hauteur d'abdomen. Elles ressemblaient à des aquariums et de chaque côté été percé deux paires de trous d'une quinzaines de centimètres de large.
"Vous rentrez vos mains dedans, jusqu'aux avants-bras. Un système pneumatiques vient alors assurer l'étanchéité. Après un cycle de décontamination l'intérieur et stérile et il est possible pour les Créateurs d'enlever vos gants. Une trappe s'ouvre dans le fond et vous avez accès à une série de tissus avec lesquels vous pouvez imprégné votre combinaison."L'idée lui était venue avec les bacs du lieu de détente souterrains. Pourquoi ne pas reproduire l'expérience à petite échelle ?
Une fois que chacun c'était décidé à tenter l'expérience ou pas, ils poursuivirent jusqu'au pied d'un escalier qui surplombait l'accueil.
"Si vous voulez passer un moment seules pour observer les créations, je vous en prie. Sinon, nous pouvons monter pour la suite."